Benoît Potier, à la tête d’Air Liquide, géant mondial des gaz industriels, est souvent au centre des discussions concernant les rémunérations des dirigeants. En 2022, son salaire a suscité de vifs débats, notamment en raison de la transparence accrue exigée par les actionnaires et le public. Potier a perçu un salaire annuel de 3,5 millions d’euros, comprenant un salaire fixe, des bonus et des actions de performance.
Cette rémunération reflète les responsabilités et les succès de Potier à la direction d’Air Liquide, mais soulève aussi des questions sur l’équité salariale et la redistribution des richesses au sein de l’entreprise. Les avis sont partagés entre ceux qui estiment ce salaire justifié par la performance de l’entreprise et ceux qui le jugent excessif.
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Le détail de la rémunération de Benoît Potier
La rémunération de Benoît Potier, PDG d’Air Liquide, se compose de plusieurs éléments. En 2016, Potier a perçu un total de 8 millions d’euros, réparti comme suit :
- Rémunération fixe : 1,18 million d’euros.
- Rémunération variable annuelle : 1,16 million d’euros.
- Stock-options : 60 000 unités.
- Actions gratuites : 17 800 unités.
- Prime exceptionnelle en actions liée à Airgas : 2,26 millions d’euros.
- Prime d’assurance vie : 205 416 euros.
En plus de ces éléments, Potier bénéficie de droits de retraite chapeau estimés à 478 916 euros par an, ainsi que de droits à cotisation définie évalués à 171 467 euros par an. Son indemnité de départ est quant à elle estimée à 4,6 millions d’euros.
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Évolution de la rémunération
En 2014, Benoît Potier avait baissé sa rémunération à 2,5 millions d’euros, un geste certainement apprécié dans un contexte de pression sur les salaires des dirigeants. En 2021, Potier a vendu 272 000 actions pour un total de 41 millions d’euros et a reçu plus de 250 000 options d’achat.
Rôle du comité de rémunération
Jean-Paul Agon, président du comité de rémunération, joue un rôle clé dans la détermination des émoluments de Potier. Le comité évalue la performance du dirigeant et propose des ajustements en fonction des résultats de l’entreprise et des objectifs stratégiques. François Jackow, directeur général d’Air Liquide, et Pierre Dufour, directeur général délégué, participent aussi à ces discussions pour garantir l’alignement des intérêts des dirigeants avec ceux des actionnaires.
Les controverses et critiques autour de son salaire
La rémunération de Benoît Potier suscite des débats. En 2017, il a reçu la ‘Carotte d’or’, une distinction satirique pointant les excès de rémunération. Les critiques viennent aussi des actionnaires. ISS, une société de conseil en vote, a recommandé de ne pas approuver la prolongation de son mandat jusqu’à 70 ans.
Le rôle des médias
Hedwige Chevrillon de BFM Business a interviewé Potier pour détailler les votes des actionnaires. Les réactions sont mitigées. Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, a commenté : ‘Les rémunérations doivent être justifiées par la performance’. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a félicité Potier pour sa contribution à la stratégie hydrogène, soulignant l’importance de l’alignement des intérêts des dirigeants avec ceux de la société.
Comparaison avec d’autres dirigeants
Comparé à ses pairs, Potier se démarque. Jean-Paul Agon, PDG de L’Oréal, reçoit une rémunération supérieure mais sans la même structure de primes. Xavier Huillard, à la tête de Vinci, perçoit un salaire plus modeste, mais bénéficie d’autres avantages. Les comparaisons montrent que les rémunérations des dirigeants sont souvent complexes et adaptées aux spécificités de chaque entreprise.
- ISS : Société de conseil en vote, critique des rémunérations excessives.
- Patrick Pouyanné : PDG de TotalEnergies, comparateur des rémunérations.
- Bruno Le Maire : Ministre de l’Économie, soutien de la stratégie hydrogène.
Les débats sur les salaires des patrons ne cessent d’alimenter les discussions, tant parmi les actionnaires que dans l’opinion publique.
Comparaison avec les autres dirigeants du secteur
Les rémunérations des dirigeants du CAC 40 varient significativement d’une entreprise à l’autre. Jean-Paul Agon, président du comité de rémunération d’Air Liquide et ex-PDG de L’Oréal, se situe parmi les mieux payés de la place parisienne. En 2016, Agon avait perçu une rémunération totale de 9,7 millions d’euros, nettement supérieure à celle de Benoît Potier.
Xavier Huillard, PDG de Vinci et administrateur d’Air Liquide, adopte une structure salariale différente. Sa rémunération en 2016 s’élevait à environ 3,8 millions d’euros, incluant une part fixe de 1,2 million d’euros. Contrairement à Potier, Huillard bénéficie d’une politique de rémunération plus axée sur le long terme avec une part variable moins prépondérante.
Dirigeant | Entreprise | Rémunération Totale (2016) |
---|---|---|
Benoît Potier | Air Liquide | 8 millions d’euros |
Jean-Paul Agon | L’Oréal | 9,7 millions d’euros |
Xavier Huillard | Vinci | 3,8 millions d’euros |
Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, se situe aussi parmi les mieux rémunérés. En 2016, il avait perçu environ 6 millions d’euros, incluant une part variable significative liée aux performances financières et aux objectifs de durabilité. Cette structure de rémunération reflète une approche équilibrée entre récompense de la performance et incitation à long terme.
Thierry Desmarest, ancien administrateur d’Air Liquide et ex-PDG de Total, avait adopté une approche similaire avant de quitter ses fonctions. Le secteur de l’énergie, particulièrement exposé aux fluctuations des marchés, impose souvent des rémunérations variables en lien étroit avec les résultats annuels et les perspectives stratégiques.